"Mais ça marche sur mon poste" et autres absurdités que te sort un développeur backend !

Ah, le développeur backend ! Cette diva capable de faire des miracles avec ses lignes de code colorées sur fond noir. Animal mythologique à la réputation d’être peu sociable, il est cependant indispensable si tu veux que ta nouvelle appli disruptive arrive sur le marché… et se crashe lamentablement, comme toute bonne startup tech française qui se respecte. Je vous propose aujourd’hui de disséquer le profil du développeur, avec toutes ses outrances, ses contradictions et sa mauvaise foi. Attachez vos ceintures, cet article va tirer à balles réelles !
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Les grands classique du développeur backend

“Mais je ne comprends pas, ça fonctionne sur mon poste.” Certainement l’une des affirmations les plus agaçantes du développeur. Ok, merci, mais je fais quoi maintenant ? Je fais un Colissimo de ton PC au client et à ses 10 000 utilisateurs ? Le pire, c’est qu’il te sort ça avec le plus grand calme et aplomb du monde. En général, avec un regard qui veut dire : “C’est bon, le bousin fonctionne, c’est ton problème si ça plante en prod, à toi de trouver une solution.” Respiration profonde… Ce n’est que le début.

“Le cahier des charges du client, c’est de la m*****, tu peux lui demander des précisions ?” Alors, il a déjà fallu trois mois à lui tenir la main pour obtenir cette liste de courses ! Tu peux faire un effort ? Je sais que tu as l’habitude que tout te tombe tout cuit dans le bec, mais cette fois, il va falloir brancher ton cerveau !
 

“Nan mais c’est trop pénible à modifier, dis au client qu’on ne peut pas faire autrement.” Ah, ces petits mensonges racontés aux clients juste parce que notre bon développeur backend a la flemme de surcharger légèrement sa bibliothèque ou son framework… Nous irons tous en enfer pour ce mensonge éhonté, tout ça parce que Kévin n’avait pas envie d’afficher un bouton radio au lieu d’une checkbox…

“Demande au client si on ne peut pas décaler la date de livraison.” Bien sûr, comportons-nous comme des hippies et faisons fi de nos engagements contractuels, tout ça parce que tu ne voulais pas te prendre la tête à spécifier correctement les besoins…

“Pas possible, on a tout testé, il ne reste plus aucun bug.” Oui, évidemment, et l’erreur 403 provient d’une faille spatio-temporelle ouverte par ton immense mauvaise foi et ton incapacité à reconnaître qu’il y a un trou dans la raquette au niveau de ta recette technique.

Un développeur backend ça ose tout, c’est à ça qu’on le reconnait 

“T’as pensé à vider ton cache ?” Techniquement, ce n’est pas de la mauvaise foi, mais ça me rend juste fou quand un développeur backend me sort ça… et qu’il a raison.

“PHP, c’est fini” Celle-là me fait bien marrer, parce que ça fait 15 ans que je l’entends et PHP est toujours le leader du marché…

“De toute façon, les chefs de projet et les product owners, ça ne sert à rien, ça brasse du vent et ça envoie des mails.” Oui, oui, on a compris, c’est toi le plus fort et le plus intelligent. N’empêche qu’avec ta capacité à communiquer digne d’un adolescent prépubère, si je te laisse en frontal avec le client, il se barre au bout de deux jours…

“Là, il faudrait tout reprendre de zéro parce que cette appli est vraiment pourrie.” Tu es au courant que c’est toi qui as développé ladite application il y a moins de trois ans et que le client a lâché 40K pour son développement ? On va peut-être se retrousser les manches et attendre un peu avant de lui demander de ressortir 20K…

Un développeur backend doit aussi savoir gérer l’évolution de ses propres créations. Il est essentiel de prendre du recul avant de critiquer son propre travail et de chercher des solutions d’optimisation plutôt que de repartir de zéro.

Vous avez plus besoin du développeur backend que lui n’a besoin de vous

Vous l’aurez compris, le dev est une personnalité complexe, avec ses névroses. Il est nécessaire de s’armer de patience et de toujours faire preuve de bienveillance lorsque l’on s’adresse à lui. Pour ceux qui souhaitent y aller frontalement, bon courage pour développer votre appli disruptive qui va changer le monde… Ah la French Tech !  Fossoyeur de rêves depuis 2013 !